среда, 13 июля 2011 г.

Le vol comme mode de vie

Quand quelqu’un croit à son exclusivité, il est capable d’oser beaucoup de choses, quand il a une idée fixe, il peut aller très loin.
En 2009, au Concours de l’Eurovision, l’Arménie a été représentée par deux sœurs, Inga et Anouch Archakian. Ne possédant ni le talent , ni l’imagination, nos voisins ont décidé de briller par leur ingéniosité et ils l’ont fait dans le style qui leur est propre. La chanson interprétée par les sœurs Archakian était basée sur la composition « Vocalise » du répertoire de la chanteuse azerbaïdjanaise Brilliant Dadacheva. Cette chanson a été nommée « Djan-Djan » et pour faire plus d’effet, la manifestation avait été précédée de vidéo démontrant le monument « Nous et nos montagnes » situé sur les territoires occupés azerbaïdjanais.
Tout cela, d’une façon ou d’une autre, à joué son rôle ; les arméniens ont réussi leur petit scandale et leur minute de « gloire ».
Cependant, ça n’a pas contribué au succès des sœurs qui se sont lamentablement écouées au Concours. Leur échec est dû, à part le manque de talent, aux tenues et au maquillage, car cette image les faisait ressembler plus aux personnages des films d’horreur qu’aux artistes.
Le concours est fini, les passions apaisées, mais les non- talents ont envie de gloire. Une fois de plus, les sœurs ont décidé de se déclarer et cette fois suivant la voie vieille et éprouvée de plusieurs interprètes arméniens : elles se sont adressées de nouveau aux œuvres des auteurs azerbaïdjanais.
A ce moment, le choix des sœurs est tombé sur la musique du film azerbaïdjanais «O olmasin, bu olsun» (Pas celle-ci, donc celle-là), composée par un compositeur éminent azerbaïdjanais Uzeïr Hadjibeyov. A part cela, dans leur chanson, les sœurs utilisent la musique  de la danse  azerbaïdjanaise «Naz eleme».
Ce stratagème des sœurs Archakian ne m’a point surpris personnellement, je ne suis pas spectateur pour la première ou dixième fois de ce type de vol. Je veux souligner, que les hommes d’art arméniens ne volent pas que la culture azerbaïdjanaise, mais aussi celle des géorgiens, des turques et des kurdes. Pour eux ceci est normal, d’autant plus que cette tendance est observée depuis un assez long moment. Encore en 1841, un écrivain et pédagogue arménien Khatchatour Abovian avait écrit dans son roman « Les blessures de l’Arménie » : « Notre nouvelle langue (ashkharabar) consiste à moitié des mots turques et perces. Leur langue est tant venue au goût de notre peuple que les arméniens ayant laissé leur propre langue, continuaient de chanter, de raconter des contes et des proverbes en langue turque. La raison? Mais ils s’y sont habitués. »
Le lecteur peut demander, pourquoi les arméniens volent chez les autres au lieu de créer leurs propres œuvres.
Il faut y voir quelques facteurs. C’est qu’il est toujours plus facile de voler, que de créer et que pour créer il faut du talent et de l’imagination.
Dans les temps anciens, beaucoup d’écrivains, poètes et achougues arméniens s’adressaient à la langue azerbaïdjanaise dans leurs œuvres. Les auteurs arméniens ont créé des œuvres magnifiques en langue azerbaïdjanaise. On ne peut aucunement les classer comme plagiat ou vol, parce que les auteurs y mettaient leur âme et leur talent.
Voici ce que Leo (Arakel Babakhanian), écrivain et historien renommé arménien écrit sur le sujet : «En décrivant la vie quotidienne dans les contes et les chansons, les achougues préfèrent la langue turque (l’azerbaïdjanais), puisqu’elle est plus coulante, plus expressive et plus riche que l’arménien ».
L’écrivain et le philosophe arménien Mikael Nalbandian avait aussi abordé ce sujet  dans ses écrits : «Les chansons et les mélodies anciennes, les chants sont empruntés en grande partie aux turcs (azerbaïdjanais). Je suis passé par nombreux lieux d’habitation des arméniens. Chaque fois j’essayais d’entendre une parole pure arménienne, mais  à ce jour, je n’y suis  pas parvenu».
Pourtant, les descendants de ces écrivains et savants arméniens nient fermement ces faits. Et ce n’est pas étonnant, sinon comment peut-on reconnaître, que la grande partie de ta culture est copiée, volée aux voisins et appropriée de manière insolente.
Et puis, tout cela est réalisé sous les accompagnements sur l’ancienneté et l’exclusivité du peuple arménien et de tout ce qui est arménien.

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